Cultures sous la Monarchie de Juillet
Il existe dans le fonds ancien des archives de Téteghem six états des récoltes en grains et autres farineux faits sur le territoire de la commune entre 1835 et 1841.
Nous sommes au cœur de la Monarchie de Juillet (1830-1848) et dans un temps de croissance économique.
Les compilations statistiques se développent alors sous l'impulsion d'Alexandre Moreau de Jonnès (1778-1870), un fonctionnaire du ministère du Commerce à l'initiative de la Statistique générale de la France.
Les six tableaux reproduits ici sous une forme synthétique nous livrent quelques informations rares sur les cultures à Téteghem.
Durant cette période, la commune ensemence chaque année en moyenne 807 ha de féculents : froment (356) ; haricots, fèves, féveroles, lentilles, pois et vesces (171) ; avoine (133) ; orge (88) ; pommes de terre (39) et seigle (20). La production est en général de 1ère qualité et excédentaire par rapport aux besoins. 52 % des récoltes servent à alimenter la population (1933 habitants en 1835), 48 % à nourrir les animaux domestiques.
En 1840, apparaissent deux nouvelles cultures : colza et lin.
Un commentaire sur l'état de 1841 précise que la culture de haricots, fèves, féveroles, lentilles, pois et vesces « est très restreinte pour cette localité et se donne d'ailleurs vert aux chevaux ».
Gérald Mennesson