de l'après-guerre à 2012
Texte de la conférence - 1ère partie
Depuis des temps immémoriaux,
les compétitions d'adresse, de force et d'endurance
ont pris une place importante dans chaque civilisation.
Johan Huizinga
Homo ludens
La traditionnelle conférence de l' ATH présente cette année une double particularité : un sujet en rapport avec l'actualité (2024 étant une année olympique et la C.U.D. ayant été labellisée Terre des Jeux 2024) et l'intervention d'associations sportives de Téteghem qui, répondant à notre invitation, ont accepté de prendre part à l'exposé. Cette causerie, nous l'avons préparée avec elles, et nous les en remercions, car qui mieux que les clubs eux-mêmes pour parler de leurs disciplines ?
Un mot sur la période : de l'après-guerre à 2012. Pourquoi 2012 ? 2012 est l'année de dissolution de la J.L.S.A.T. (Jeunesse, Loisirs, Sports, Animations de Téteghem), une association qui a longtemps fédéré de nombreuses sections sportives de la commune.
I- De l'après-guerre à la fin des années 60
Nous avons trouvé quelques traces de manifestations sportives au village à cette époque :
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du football. Notamment un match pour le criterium 4e division disputé en novembre 1948 par le C.S.A. de Téteghem (que veut dire C.S.A., on l'ignore) ;
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des courses cyclistes : un 1er prix de Téteghem le 21 juillet 1958 (une épreuve en six tours avec une arrivée à hauteur du café Verbeke, rue des Pierres) ; un 4e prix en treize tours (104 km) en juillet 1961 ; une sixième édition en juillet 1963 ;
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du cross : en l'occurrence un cross de demi-fond et de fond patronné par la Voix du Nord le 6 février 1966.
C'est tout, et c'est peu. Peu avant la formation en 1969 de l' U.S.T. (Union Sportive de Téteghem) puis en 1977 de la J.L.S.A.T., organisatrice de manifestations attractives et d'activités sportives. Ces deux associations vont développer dans la commune une véritable culture du sport.
II- L' U.S.T. et la J.L.S.A.T.
Intervention de Monsieur Gabriel Provoost
L' Union Sportive de Téteghem est une création de l'association locale loi 1901 les Amis de l'École datant de 1937.
Elle apparaît en mars 1969, avec pour comité directeur Messieurs Daniel Provoost (commerçant, président) Raymond Bauet (secrétaire de mairie, trésorier) Paul Delassus (directeur d'école, secrétaire), et fonde l' U.S.T. football. Ce club, toujours actif, sera suivi de deux autres moins durables : l' U.S.T. volley-ball (1971), l' U.S.T. handball (1983).
L' U.S.T. football s'affilie à la Fédération Française de Football en 1970. En l'espace de quatre saisons elle passera de la 4e à la 2e division de district.
En 1974 naît la première équipe jeunes.
Les effectifs vont croître rapidement : 45 licenciés en 1978, 184 en 1998, 323 en 2008 (plus de 400 en 2023).
Intervention de Monsieur Philippe Itsweire
Cette association a été fondée le 13 juin 1977 par « un groupe d'hommes et de femmes unis par des liens d'amitié », dont Claude Itsweire le père de Philippe.
En septembre, elle crée ses trois premières sections sportives : le basket, le tennis et le tennis de table. S'y ajouteront le cyclotourisme (en 1979) puis l'athlétisme, les arts martiaux (judo et karaté), le ju-jutsu, le tir à l'arc, le yoga (dans les années 80), enfin l'aérogym et les fléchettes (dans les années 90).
En 1992, la J.L.S.A.T. comptabilise 1 260 adhérents dans les disciplines qu'elle rassemble, soit 20 % environ de la population.
Le basket-ball
La section a été initiée par la mère de Philippe, Colette Itsweire. Joueuse, entraîneuse et dirigeante à l'Union Sportive de Dunkerque de 1957 à 1978, elle réunit autour d'elle d'anciens entraîneurs et entraîneuses de l'agglomération dunkerquoise pour former et lancer le club.
Claude et Colette ITSWEIRE
De 66 inscrits la première année, l'effectif double vite, passant de 140 (sept équipes) la saison 80/81 à 164 (dix équipes) la saison suivante.
Les titres aussi s'enchaîneront rapidement avec, entre autres performances, des poussins champions du district (saison 82/83), des seniors filles championnes du Nord de promotion départementale (saison 84/85) …
Une réunion festive clôturait chaque fin de saison ; le club était un lieu de convivialité. Et la pratique d'un sport offrait aux jeunes filles l'occasion de s'extraire du giron familial, de s'ouvrir un espace de liberté, de s'accorder un temps pour soi.
Gérald Mennesson
À suivre ...