Association Téteghémoise d'Histoire
Litiges sous l'Ancien Régime (2)
Litiges sous l'Ancien Régime (2)

Sable tombé d'un registre, comme de la poudre d'or
On trouvera ici la suite de notre article sur les litiges sous l'Ancien Régime (1). Dans cette deuxième partie, les démêlés concernant des Téteghémois (demandeurs ou défendeurs), relevés dans les « répertoires des causes civiles portées devant les échevins de la ville et châtellenie de Bergues pour le quartier Nord de 1698 à 1789 » (1), ont pour origine des dépenses non acquittées.
Ceux-là sont nombreux, et ils représentent une intéressante source d'informations sur les prix. (Nature des dépenses en gras et exemples de litiges en italiques).
Litiges sous l'Ancien Régime (1)
Litiges sous l'Ancien Régime (1)

Ce dessin à la plume d'un greffier, représentant un soldat, figure en page de garde de l'un des nombreux « répertoires des causes civiles portées devant les écheviins (1) de la ville et châtellenie de Bergues pour le quartier Nord de 1698 à 1789 » conservés aux Archives municipales de Bergues (2).
Nous avons trouvé dans ces registres des affaires concernant des habitants de Téteghem (accusés ou plaignants). Il s'agit surtout d'impayés, dont les demandeurs réclament le règlement devant la juridiction communale.
Pour plus de lisibilité, nous présenterons ces affaires dans un article en trois volets successifs. Voici le premier. (Nature des affaires en gras et exemples en italiques).
Lettre d'un inconnu (1876)
Lettre d'un inconnu (1876)
S'il n' y avait point d'iniquité,
il n' y aurait point d'histoire.
Karel Čapek
« La crucifixion »,
Le châtiment de Prométhée
et autres fariboles

Chemin dans la campagne (Jules Louis Rame, musée d'Orsay)
Voici, extraite du fonds de l'association, copie d'une lettre anonyme d'un Téteghémois conservée aux Archives départementales du Nord. Nous la reproduisons dans son intégralité et textuellement, mais en en corrigeant l'orthographe, très approximative.
La lettre, datée de 1876, est adressée au préfet. Elle accuse le maire de l'époque (Romain Daullé) d'autoritarisme et d'accommodements dans l'application de la loi du 11 juillet 1868 en faveur des chemins vicinaux (1). Plus largement, d'une conduite arbitraire et clientéliste de la commune.
Mobilisables 1870
Mobilisables 1870

Siège de Paris (dessin de Clément-Auguste Andrieux, Paris, musée Carnavalet)
Le 2 septembre 1870, Napoléon III, qui a imprudemment déclaré la guerre à la Prusse (1), est vaincu à Sedan et fait prisonnier. C'est la fin du Second Empire.
Deux jours plus tard, un gouvernement de défense nationale, vite formé, que préside le général Trochu, proclame la République.
Le 18 septembre, l'ennemi investit la capitale. Le siège durera plus de quatre mois (2) sans entamer cependant la résistance de la population.. « Paris terrible et gai combat » (3) dira le lyrique Hugo, rentré d'exil le 5 septembre.
Le 29 septembre, un décret du ministre de l'Intérieur, Léon Gambetta, demande aux préfets d'organiser « immédiatement en compagnies de gardes nationaux mobilisés : tous les volontaires qui n'appartiennent ni à l'armée régulière, ni à la garde nationale mobile ; tous les Français de 21 à 40 ans, non mariés ou veufs sans enfants, résidant dans le département » (art. 1).
Une cinquantaine de Téteghémois ont été recensés à cette occasion.
En voici une liste reconstituée à partir de documents trouvés à Dunkerque (4).
Le Legerveld, 1793
Le Legerveld, 1793

Louis XVI au pied de l'échafaud (Charles Benazech, Paris, musée Carnavalet)
1793. Année terrible.
Après l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier, une imposante coalition - la première - se forme contre la France, déjà en guerre contre l'Autriche et la Prusse. Grande-Bretagne, Provinces-Unies, Espagne, Portugal, les royaumes de Sardaigne, de Sicile... c'est toute l'Europe des rois qui se ligue contre un pays régicide et républicain (1). Et le 10 mars, la Vendée, catholique et royaliste, se soulève.
L'ennemi est partout. Aux frontières et à l'intérieur : « La France succombe, étouffée. Le lacet se resserre autour de son cou. » (2)
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