Association Téteghémoise d'Histoire
La Mairie de 1872
Cette belle photo de la deuxième mairie de Téteghem (1872-1944), dans la rue du même nom, est particulièrement répandue. Grâce à elle, on connaît l'extérieur du bâtiment. En revanche, l'intérieur est plus ignoré.
Voici, trouvés dans le fonds de l'ATH, des plans le représentant, de l'architecte dunkerquois Develle, maître d’œuvre retenu pour les travaux.
Impôts directs levés à Téteghem au XVIIIe siècle
Quiconque a semé des privilèges
doit recueillir des révolutions.
Claude Tillier
Mon oncle Benjamin
Les impôts écrasant le peuple (gravure de 1789, musée Carnavalet, Paris)
On le sait, les impôts étaient nombreux sous l'Ancien Régime et inégalitaires.
La pression fiscale a toujours été forte.
Voici, établi à partir des comptes de la châtellenie de Bergues (1), un tableau des impôts directs levés à Téteghem de 1736 à 1784. Les montants sont en livres.
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Gardes villageoises contre les errants
Le Mendiant (Jacques Callot)
Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l'or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.
Paul Verlaine
Grotesques (Poèmes saturniens)
L'Ancien Régime a sévèrement réprimé mendiants et vagabonds qu'il enferme et condamne.
Une déclaration royale de 1724 (1) prévoit l'internement dans les hôpitaux généraux des mendiants invalides et l'envoi aux galères des mendiants valides à leur troisième arrestation ; ils sont marqués au fer rouge (lettre M) à la deuxième.
Une déclaration royale de 1764 (2) punit les vagabonds et gens sans aveu de trois ans de galères dès la première arrestation, neuf ans à la récidive, et à perpétuité ensuite ; les femmes prises en délit de vagabondage encourent pareilles sanctions, mais au lieu des galères seront détenues dans des maisons de force (3).
Les mendiants et vagabonds sont des marginaux. Des gueux et chemineaux misérables, les mêmes qu'on retrouvera au siècle suivant dans les poèmes de Richepin (4) ou de Couté (5). Ils font peur et dérangent l'ordre social. On craint les larcins de cette pauvreté itinérante. En Flandres, par exemple, près d'un vagabond sur deux s'adonne au vol - après 1724, dans 91 % des cas, le coupable de vol simple sera puni du fouet (6).
C'est pour lutter contre cette population mobile dangereuse, et dans le cadre d'une législation répressive, que l'intendant des Flandres et d'Artois, Charles de Rohan, prince de Soubise, ordonnera le 18 juillet 1764 la formation, dans les campagnes de son ressort, de gardes pour arrêter les mendiants, les vagabonds et aussi les déserteurs. Une très ancienne déclaration royale de 1639 prévoyait déjà l'arrestation de « mendiants valides, vagabonds et gens sans aveu, et tous les soldats de cavalerie et infanterie qui auront quitté nos troupes sans congé » (7). Massive et fréquente, la « désertion était la plaie de l'armée et atteignait couramment le cinquième des effectifs » (8).
Nous retranscrivons ici l'intégralité de l'ordre, extrait des archives municipales de Bergues (9).
C'était un petit quartier ...
L'historien est un combattant ;
son arme est la mémoire.
Elie Wiesel
Le crépuscule, au loin
Bâtir est, dans son être, faire habiter.
Martin Heidegger
« Bâtir, habiter, penser »
Essais et conférences
La résidence en 2024 (photo personnelle)
Après le presbytère, ce sont les maisons de la Résidence des Personnes âgées qu'on est en train de détruire.
L'ancien Téteghem peu à peu disparaît.
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Bâti en face du complexe sportif, ce petit lotissement locatif, devenu vétuste, se composait de 28 logements pavillonnaires :
- 13 de type 1 bis : séjour, chambre, cuisine, salle de bains, WC, hall, rangement
- 11 de type F2 (2p) : séjour, chambre, cuisine, salle de bains, WC, hall, rangement, cellier
- 4 de type F3 (3p) : séjour, deux chambres, cuisine, salle de bains, WC, hall, rangement, cellier.