Téteghem est alors un village d'environ 1500 habitants (1536, au recensement de 1954) qui panse les plaies de la guerre.

Les familles sinistrées par les bombardements logent dans une trentaine de baraquements, dont neuf rue de Gaulle et cinq route de Coudekerque-Village. Ceux-ci disparaîtront au fur et à mesure des reconstructions en dur.

Monsieur Bauet parle de vingt-et-un cafés et de soixante et onze exploitants agricoles (culture de chicorée, d'orge, de betteraves, de pommes de terre ... ), les chiffres sont précis. Le nombre de fermes diminuera progressivement, les enfants se détournant de la terre.

Un cantonnier entretient les chemins communaux et ruraux, fournit en bois les feux des écoles, terrasse au cimetière. C'est aussi lui qui distribue les cartes électorales.

A cette époque, il n'y a pas encore l'eau courante -il faudra attendre les années 1960 pour les premières canalisations et l'alimentation en eau potable des maisons. Il n'y a pas non plus le téléphone, hormis à la ferme Baës et au bureau de poste. L'éclairage public est sommaire : des poteaux en bois avec, au sommet, un col de cygne et une ampoule.

La population active est majoritairement agricole et ouvrière. Les Chantiers de France, l'Usine des Dunes, Le Tarstinkal et Ayello sont parmi les principaux employeurs.

Les grandes familles (jusqu'à douze enfants) ne sont pas rares.

La ducasse, en juin, avec deux bals (les mardi et dimanche) est la grande fête locale.


ATH remercie Monsieur Bauet pour ce témoignage.