L'abbé WOETS, natif de Téteghem
(1881-1975)
L'homme n'est pas célèbre, mais a néanmoins laissé une petite trace dans la région.
Son origine explique notre intérêt pour cet ecclésiastique, dont des informations fragmentaires (1) nous ont permis de reconstituer un peu de la longue existence.
Diomède, Constant, Ferdinand Woets, couramment appelé Joseph Woets, est né à Téteghem le 5 février 1881.
Séminariste, il est ordonné prêtre à Cambrai le 8 juillet 1906.
On le connaît d'abord comme pédagogue.
Professeur au collège Saint-Jacques et Petit séminaire d'Hazebrouck de 1906 à 1920, puis de 1924 à 1925 -là où auparavant l'abbé-député Jules Lemire avait lui-même enseigné- et, dans les années intermédiaires, à Warhem ainsi qu'au collège Saint-Charles de Juvisy-sur-Orge (Essonne) (2).
On le découvre ensuite curé de campagne.
Officiant successivement à Strazeele à partir du 9 août 1925, puis à Herzeele à compter du 14 avril 1935.
Après la guerre, on le retrouve doyen à Méteren, où il exerce son ministère du 15 janvier 1943 jusqu'au l'arrêt de sa fonction sacerdotale le 18 septembre 1960.
Retiré à la maison Saint-Louis de Bailleul (une institution de retraite des religieux de la région aujourd'hui transformée), il en devient le directeur le 27 janvier 1963.
C'est là que douze ans plus tard il décède le 8 décembre 1975, à l'âge de 94 ans.
Il est inhumé au cimetière de Méteren le 12 décembre 1975.
L'abbé Woets a été l'un des premiers adhérents du mouvement catholique international pour la paix Pax Christi (3).
On sait aussi qu'il fut nommé chanoine honoraire de Notre-Dame de la Treille le 13 mai 1948, qu'il était membre de l'Union apostolique du clergé, des Prêtres adorateurs du Saint-Sacrement, et agrégé à l'ordre des religieux de Sainte-Marie du Mont-des-Cats.
C'était en outre un habitué des pèlerinages à Lourdes.
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Le temps a passé. Et la plupart des lieux où le prêtre a vécu ont disparu, emportant sa mémoire avec eux. Sauf Strazeele, où son nom figure parmi les personnalités liées à la commune.
Là on parle encore de l'abbé Woets, qui durant son séjour a ravivé un culte marial tombé en désuétude.
L'année précédant sa mort, dans l'une de ses dernières lettres, d'une main tremblante il écrit avoir « travaillé beaucoup pour la restauration de la dévotion à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance » (4) .
Son souvenir demeure attaché à cette vénération.
Gérald Mennesson
1- Sources : archives historiques du diocèse de Lille, archives municipales d'Hazebrouck, Pastorale Saint-Charles, registres paroissiaux à Caëstre, Cercle d'histoire et d'archéologie de Bailleul-Monts de Flandre.
2- Collège catholique fondé en 1913 à Juvisy-sur-Orge, détruit par un bombardement en avril 1944, et reconstruit à Athis-Mons. 230 élèves en 1922, 320 en 1924. Source : Robert BAUDET, Chroniques de Saint-Charles (1913-2013), éd. Desclée de Brouwer, 2013.
3- Apparu en 1945.
4- Lettre à l'Archiprêtre le 8 novembre 1974, archives diocésaines de Lille.
L'homme n'est pas célèbre, mais a néanmoins laissé une petite trace dans la région.
Son origine explique notre intérêt pour cet ecclésiastique, dont des informations fragmentaires (1) nous ont permis de reconstituer un peu de la longue existence.